- Appelez-nous
- 06 23 31 34 96
- Envoyez-nous un message
- contactmsidiagnosticimmobilier.com
Publié le 25 Septembre 2023
Le 21 juin 2023, un immeuble a explosé dans le 5e arrondissement de Paris, faisant deux morts et dégradant plusieurs logements aux alentours. L’ARS a procédé à des analyses trois semaines après cet accident et les résultats ont révélé une concentration élevée de poussières de plomb dans les bâtiments situés autour du lieu de l’explosion. La concentration limite autorisée par le Haut conseil de la santé publique est fixée à 1 mg/cm².
Dans certains bâtiments autour du site de l’explosion, les concentrations ont atteint 5 à 7 mg/cm². Or, le plomb est une substance toxique qui s’accumule dans l’organisme et affecte plusieurs systèmes organiques. C’est particulièrement nocif pour les jeunes enfants. Le plomb se propage dans tout le corps, atteignant le cerveau, le foie, les reins et les os. Il s’accumule dans vos dents et vos os et s’accumule avec le temps.
La mesure de ces concentrations a été réalisée en analysant la quantité de particules de poussières contenant du plomb grâce à des mesures surfaciques. Pour cela, on utilise des lingettes humidifiées sur lesquelles vont se déposer les poussières, et donc, les particules de plomb. Cette mesure est réalisée sur une surface donnée d’environ 10 cm².
Chaque lingette est ensuite stockée dans un récipient hermétique et envoyée ensuite dans un laboratoire spécialisé qui va se charger de l’analyse et de la mesure de la concentration.
Ces tests ne sont pas uniquement réalisés lorsque survient un accident comme celui de Paris. Ils sont également réalisés après la réalisation d’opérations visant à retirer le plomb d’un bâtiment.
Une fois les résultats connus, l’opérateur responsable de l’opération de retrait peut adapter les équipements de protection (EPI) et les méthodes de confinement nécessaires.
Une fois le nettoyage du chantier effectué, les mesures surfaciques permettront de vérifier que tout le plomb a bien été éliminé. Dans le cas contraire, les mesures devront être refaites jusqu’à la disparition totale du plomb ou du moins, jusqu’à ce que le seuil minimal toléré soit atteint.
Ce regrettable accident à Paris montre une fois de plus que la présence de plomb dans les biens immobiliers mérite d’être vérifiée et ne doit pas être laissée au hasard. Les appareils utilisés pour la détection permettent de le déceler, même s’il a été recouvert de plusieurs couches de matériaux. L’éliminer ensuite lorsqu’il est présent permet de protéger durablement la santé des occupants du bien, mais aussi celle du voisinage.